Archives des Cinquante Otages de Nantes (1941)
27 octobre 1941
Lettre du préfet de Loire-Inférieure à sa hiérarchie (François
de Brinon, etc.)
Classement : démarches en faveur des otages
Je transcris ci-dessous un document des Archives
départementales de Loire-Atlantique.
Référence :
Fonds 1694 W Affaires de guerre
Dossier 16 : attentat du 20 octobre 1941.
Les astérisques renvoient à des notes (sous la
transcription)
TRANSCRIPTION
Dactylographie
«
27 Octobre 1941
Assassinat du Lieutenant-
Colonel HOTZ.
Colonel HOTZ.
Le
Préfet de la Loire-Inférieure,
Démarches en faveur des
otages.
otages.
à
Monsieur l’AMBASSADEUR DE France,
Délégué
Général du Gouvernement Français dans les Territoires
Occupés
(Cabinet)
à
Monsieur le PREFET, Délégué du Ministère de l’INTERIEUR
(Cabinet)
à
Monsieur le MINISTRE SECRETAIRE d’ETAT à l’INTERIEUR
(Secrétariat
Général pour la Police)
11,
rue Cambacérès – PARIS
à
Monsieur le PREFET REGIONAL (Cabinet) - ANGERS
Comme suite à
mes précédents rapports relatifs
aux conséquences de l’assassinat du Lieutenant-Colonel HOTZ,
j’ai l’honneur de vous informer que le 22 Octobre, dans la
matinée, après avoir pris connaissance de l’avis du Général
VON STUELPNAGEL, j’ai adressé, conjointement avec l’évêque
et la Maire de NANTES, un message au Maréchal PETAIN, Chef
de l’Etat, dont vous trouverez ci-joint copie.
aux conséquences de l’assassinat du Lieutenant-Colonel HOTZ,
j’ai l’honneur de vous informer que le 22 Octobre, dans la
matinée, après avoir pris connaissance de l’avis du Général
VON STUELPNAGEL, j’ai adressé, conjointement avec l’évêque
et la Maire de NANTES, un message au Maréchal PETAIN, Chef
de l’Etat, dont vous trouverez ci-joint copie.
D’autre part,
dans l’après-midi de cette même
journée, je me suis rendu, accompagné du Maire de NANTES et
de l’Evêque de cette ville, auprès des Autorités allemandes
pour attirer leur attention sur la réprobation unanime qu’avait
suscitée dans la population nantaise l’attentat perpétré
contre la personne du Lieutenant-Colonel HOTZ, leur signaler
l’émotion que connaît la nouvelle de l’exécution de 50 otages
et leur demander enfin de surseoir à l’exécution du groupe
journée, je me suis rendu, accompagné du Maire de NANTES et
de l’Evêque de cette ville, auprès des Autorités allemandes
pour attirer leur attention sur la réprobation unanime qu’avait
suscitée dans la population nantaise l’attentat perpétré
contre la personne du Lieutenant-Colonel HOTZ, leur signaler
l’émotion que connaît la nouvelle de l’exécution de 50 otages
et leur demander enfin de surseoir à l’exécution du groupe
Feuillet 2
complémentaire de 50 otages prévu dans la décision du Général
en Chef, Commandant les Forces Militaires en France.
Pendant la
même journée, des démarches étaient
effectuées auprès de MM. De CHATEAUBRIANT et WEILAND,
respectivement Président et Vice-Président du Groupe ‘’COLLABORATION’’
à Paris, qui intervenaient auprès de M. ABETZ, Ambassadeur
d’Allemagne.
effectuées auprès de MM. De CHATEAUBRIANT et WEILAND,
respectivement Président et Vice-Président du Groupe ‘’COLLABORATION’’
à Paris, qui intervenaient auprès de M. ABETZ, Ambassadeur
d’Allemagne.
La
Municipalité de NANTES déléguait, de son côté,
Me Abel DURAND, Premier Adjoint, et Me GUINAUDEAU, Bâtonnier
de l’Ordre des Avocats du Barreau de NANTES, qui se rendaient
à PARIS au Cabinet de M. de BRINON, afin d’attirer l’attention
des Autorités supérieures allemandes sur les réactions psychologiques
qu’allait entraîner dans l’opinion la nouvelle
- connue à NANTES dans la soirée – de l’exécution de 5 anciens
combattants, dont l’un grand mutilé, Président du Comité
d’Entente, Commandeur le la Légion d’Honneur.
Me Abel DURAND, Premier Adjoint, et Me GUINAUDEAU, Bâtonnier
de l’Ordre des Avocats du Barreau de NANTES, qui se rendaient
à PARIS au Cabinet de M. de BRINON, afin d’attirer l’attention
des Autorités supérieures allemandes sur les réactions psychologiques
qu’allait entraîner dans l’opinion la nouvelle
- connue à NANTES dans la soirée – de l’exécution de 5 anciens
combattants, dont l’un grand mutilé, Président du Comité
d’Entente, Commandeur le la Légion d’Honneur.
Le lendemain,
nous apprenions par la Presse que
le Chancelier HITLER accordait un délai de grâce dont
l’expiration était fixée au Lundi 27 Octobre, à minuit.
le Chancelier HITLER accordait un délai de grâce dont
l’expiration était fixée au Lundi 27 Octobre, à minuit.
Dans la
journée de Samedi 25 Octobre, les parents
des otages nantais exécutés se réunissaient et signaient
une pétition dont vous trouverez ci-joint le texte.
des otages nantais exécutés se réunissaient et signaient
une pétition dont vous trouverez ci-joint le texte.
Ce document a
été remis ce matin, dimanche 26 Octobre,
à la Feldkommandantur qui en a immédiatement assuré
la transmission aux Autorités supérieures allemandes.
à la Feldkommandantur qui en a immédiatement assuré
la transmission aux Autorités supérieures allemandes.
Le
Préfet. »
Notes
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