samedi 1 mars 2014

107. W16. 22 novembre 1945 Lettre du préfet au délégué à Nuremberg

Archives des Cinquante Otages de Nantes (1941)
22 novembre 1945
Lettre du préfet de Loire-Inférieure au délégué français au tribunal de Nuremberg


Classement







Je transcris ci-dessous un document des Archives départementales de Loire-Atlantique.
Référence :
Fonds 1694 W Affaires de guerre
Dossier 16 : attentat du 20 octobre 1941.

Les astérisques renvoient à des notes (sous la transcription)


TRANSCRIPTION
Dactylographie

« 
                                                             REPUBLIQUE FRANCAISE
  
                                                                                               22 novembre 1945

LB/MF
                                                             Le Préfet de la Loire-Inférieure

                          A Monsieur le Délégué du Gouvernement Provisoire de
                                      la République Française au Ministère Public
                                                 près le Tribunal Militaire International
                                                             des Grands Criminels de Guerre,

                                                             20, Place Vendôme - PARIS
   
Par lettre du 13 Novembre 1945, vous m’avez demandé
de vouloir bien vous faire connaître l’adresse de M. DUMERIL,
anciennement Conseiller Attaché à mon Cabinet », ainsi que le
nom du Président des Anciens Combattants de Nantes qui aurait
adressé, au moment de la fusillade des otages de Nantes, en
1941, un rapport au Gouvernement de Vichy.

J’ai l’honneur  de vous rendre compte que M. DUMERIL,
interprète à mon Cabinet au cours de l’occupation, est actuellement
Professeur au Lycée et Directeur de l’Institut des Lettres
de NANTES. Il est domicilié à NANTES, 10 Rue Villebois Mareuil.

Il ne m’est pas possible, par contre, de répondre
à votre seconde question.

Les diverses personnalités que j’ai touchées à ce
sujet, notamment M. LE BASTARD, actuellement Président de la
Section départementale de l’Union Française des Anciens
Combattants, et M. DUMERIL, lui-même, n’ont en effet, aucun
souvenir qu’un rapport fut adressé à Vichy par le Président
des Anciens Combattants de l’époque.

Il ne peut s’agir, évidemment, de M. JOST, qui était
alors Président du Comité d’Entente des Anciens Combattants,
puisque celui-ci était au nombre des otages qui furent fusillés
le 21 Octobre 1941.

Feuillet 2

En ce qui me concerne, je n’ai trouvé aucune trace
dans mes Archives, d’un tel rapport.

Il y a donc tout lieu de supposer que les interventions
du Préfet, du Maire de Nantes, de l’Evêque et du Pasteur, ont
été les seules qui aient été tentées à l’époque auprès des
Autorités françaises ou Allemandes.

                                                                         Le Préfet »

Notes


































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